RECOIS JESUS DANS LA SAINTE-CENE
*******************************************
Nous n’avons plus peur d’une cérémonie sans fin ;
nous pouvons bien supporter ce qui nous est proposé
et qui dure de 45 à 60 minutes. C’est la politesse
quand trois paroisses sont desservies le même jour.
Je me suis dit aussi que ce que la télévision ou la
radio conçoit, nous pouvons aussi nous en
approcher. Il restera tout de même pour chacun la
question : ce que je vis dans ma paroisse ou dans
une communauté que je visite – est-ce cela qui me
rassasie ? Est-ce la volonté de Dieu pour moi, et
pour ceux qui font partie de ma vie ?
Je ne voudrais pas que l’on se pose trop de
questions, mais l’indifférence serait la pire des
insultes envers mon Dieu. Si je suis surpris par la
présence de la Sainte-Cène un dimanche, je pense à
la générosité débordante du Seigneur. Il m’attend, et
moi ? « Je m’attends à Lui tout le jour » Ps.25. J’ai
été préparé à recevoir la communion avec Jésus lors
de la confirmation : c’était une action qui engageait
mon coeur, mon être entier. Pourquoi en serait-il
autrement demain ? Tu es préparé, et tu te laisses
transformer dans l’Esprit de Jésus. Si je me dis qu’il
me manque une réconciliation, c’est qu’il est écrit :
« si tu as quelque chose contre ton frère, laisse ton
offrande devant l’autel, et va d’abord te
réconcilier… ». Si je n’y suis pas arrivé, j’ai besoin
de la force de Jésus : je reçois Jésus qui a porté ma
croix et ma victoire sur le Mal. « Reçois le corps du
Christ » : je reçois l’action généreuse de Dieu, il me
rejoint, et je rejoins le « Corps du Christ » - « vous
êtes le Corps du Christ et chacun en est un
membre », écrit Paul (1 Cor.12, 27). Il est là aussi
pour ceux qui sont dans une profonde détresse.
Quand Luther a mis le poids de l’intervention de
Dieu dans la participation personnelle – « tel que je
suis… » - certains n’ont pensé qu’à une chose : il
faut en être digne ! Un ancien était même convaincu
que le pasteur n’était pas digne de la distribution.
Jusqu’au jour bienheureux où mon père – ce pasteur
- étant à l’hôpital, l’ancien est venu recevoir de mes
mains son Jésus. Moi, encore étudiant, ayant reçu
une autorisation spéciale, témoin privilégié :
comment voulez-vous que depuis ce soir-là, je ne m’attende pas à Jésus – la Vie qui ressuscite. Autre
grâce : Elle venait de perdre son fils, l’autre venait
de perdre son mari. Dans cette vraie détresse, elles
se sont retrouvées l’une à côté de l’autre dans le
cercle du Vendredi-Saint, pour renaître. Aucun ne
pouvant dire une formule magique, l’une ne
connaissant pas l’autre, je crois que j’étais le seul à
comprendre la grande bénédiction que nous pouvons
attendre lorsque nous regardons à Jésus. Tous les
baptisés sont invités. Nos célébrations essayent
d’être les plus généreuses possibles. Il me tient à
coeur aussi de ne pas refuser de bénédictions. Alors
je ne peux pas exclure les enfants, si on leur
explique que Jésus se donne lorsque nous le fêtons.
Je pose ma main sur l’enfant et je lui dis. « Reçois
Jésus et qu’il te bénisse. »
« Seigneur, rends-moi attentif le long de mon
chemin : tu as semé pour moi des merveilles. Je
te remercie pour tous ceux à qui jusqu'au plus
obscur de leurs êtres, tu as apporté ta lumière et
fais renaître, toi le Père de la vie visible et
invisible. Avec Toi, Seigneur, nous fêterons dans
la paix et la joie, pour maintenant et l’éternité. »
Pasteur Alfred Lappuke
|