Les pauvres privés de vacances ? Les riches
qui se privent ? Le monde changerait-il ?
Certains le pensent, d’autres ne partiront pas
de chez eux, comme ils l’ont toujours fait.
Nous pouvons aussi offrir des vacances à
des proches ou des amis, ou à des inconnus
; vivant avec eux ou en soutenant leur
projet généreux… Dieu nous offre l’été.
Tous les ans, pourrait-on dire, et pourtant les
congés payés n’ont pas encore cent ans. En
tout cas ne devons-nous pas lutter pour nous
mettre à l’écoute des énergies que la nature
met à notre disposition ? Le printemps
réenchante nos paysages engourdis, les bulbes
cachés éclosent, les oiseaux chantent
leurs amours à pleins poumons, et nous ?
Bien sûr nous reprenons nos routes avec
confiance, parce que le verglas n’est plus. Pleins
de souffle nouveau, nous allons de fête en fête,
même si certains par leurs déceptions et leurs
découragements se sentent anéantis.
Dans nos vies modestes et fragiles, il est temps
de regarder au vrai bonheur. « Heureux ceux qui
se savent pauvres en eux-mêmes, car le Royaume
des cieux est à eux ! » (Matthieu 5). C’est le
temps favorable aux découvertes !
« Ce qui est
vacances aux hommes est bonheur pour Dieu ».
Que nos prières, nos chants et chacun de nos
instants accueillent cette possibilité de Dieu
dans nos vies...
Où est ce lieu plein de foi, de silence, de joie,
d’amitié, de sourire, de Dieu… tout ça entouré
par la nature si généreuse ? Mais surtout, où
surgira l’espérance plus lumineuse que nos
privations, si ce n’est dans mon coeur,
d’année en année de grâces de Dieu remplissant
mes vacances…
« Seigneur, rends-moi attentif le long de mon
chemin : tu as semé pour moi des merveilles. Je te
remercie et pour tous ceux qui ont préparé la terre,
et semé, et arrosé… Même les églises vides au fond
des campagnes témoignent : tu as renouvelé en
tout temps, la foi sur les ruines de nos guerres et
de nos crises. Tu peux, en vérité, jusqu'au plus obscur
de nos êtres y porter ta lumière. Aide-nous à
partager les merveilles de nos existences, toi le Père
de la vie visible et invisible. Avec Toi, Seigneur, nous
fêterons nos récoltes dans la paix et la joie, pour
maintenant et l’éternité.»
Pasteur Alfred LAPPUKE
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