A quel camp appartiens-tu ?

Lorsque nous sommes en situation de nous présenter,
de dire notre identité, de définir nos convictions et nos appartenances,
et que nous voulons décliner notre identité religieuse,
que disons-nous?
Pour moi, si je veux être précis,
je dis : membre de l'Eglise protestante de la Confession d'Augsbourg d'Alsace et de Lorraine.
(Inutile de dire qu'il serait approprié d'avoir, au moins une fois,
eu en main la Confession d'Augsbourg pour savoir ce que la référence à cet écrit implique) !


D'autres diront peut-être qu'ils sont luthériens,
d'autres diront simplement qu'ils sont chrétiens.
Mais dans tous les cas de figure,
on est dans un groupe avec des traditions spécifiques,
des façons d'être, un type de vocabulaire,
on partage un certain nombre de vérités et de valeurs fondamentales,
on fixe des priorités semblables, on a des rituels communs,
parfois même le même type « d' ennemis ». 


Dans notre Eglise, nous nous plaçons volontiers au-dessus de telles considérations;
chacun pratique comme il veut, chacun attribue aux paroles de la Bible le sens qui lui paraît juste,
chacun définit pour lui-même ce à quoi il se soumet…
donc pas à grand-chose....,
chacun célèbre le culte comme cela lui paraît bien,
on choisit ce qu'on a envie de croire et on écarte ce qui dérange
(l'obéissance à la Loi, par exemple)
ou ce qui est plus difficile à être accepté par la raison
(la Résurrection, la Vie Eternelle).


Je me demande si cette « liberté » que nous revendiquons en tant qu'individu
et pour les choses de la foi est compatible avec l'appartenance à l'Eglise ?
La Communauté fraternelle n'est-elle pas le garant d'une régulation de la Vérité,
le lieu où s'expérimente le concret de la Foi par la charité,
et l'invitation à l'humilité pour être réceptacle de la grâce?
Etre membre de l'Eglise n'implique-t-il pas une fidélité
à un trésor confié à travers les siècles à l'Eglise,
lieu où le Saint Esprit agit «aussi».
L'Eglise n'est-elle pas le lieu privilégié où un Autre nous parle par le frère,
car nous ne pouvons pas nous dire à nous-mêmes une parole d'exhortation,
de consolation ou de pardon !


J'ai appris à me méfier de « je », que ce soit moi qui le dise ou un autre…
c'est pourquoi le culte du dimanche ne commence pas par
«je » vous souhaite la bienvenue ou « je » vous invite à prier;
mais le culte commence par le seul Nom par lequel NOUS sommes sauvés.

du 31 octobre au 16 novembre et le culte du 14 novembre à 10h à Hatten

du 21 novembre à 10h avec la mémoire des défunts;

du 26 novembre à Niederroedern

du 2 décembre à Rittershoffen

des enfants le 22 décembre
à 19h30.

Pasteur Patrick WERRN