Je rêve d'une Eglise
en marche vers son Maître.
Je rêve d'une Eglise
qui perd son toit et n'a plus, à la place, que le ciel,
les nuages, du soleil,
et la douce clarté des étoiles durant la nuit.
Je rêve d'une Eglise
qui n'a ni porte, ni serrure,
dans laquelle on peut entrer et sortir librement
parce que le dedans et le dehors ne forment qu'un.
Je rêve d'une Eglise
qui ne laisse personne
à la porte, qui ne cherche pas de clef.
Je rêve d'une Eglise
dont les murs se dissolvent et se perdent,
de sorte que la lumière pénètre de tous les côtés,
d'une Eglise dans la liberté,
qui n'attache pas d'importance à ce qu'elle est,
ni à ses limites, ni à ses frontières ;
une Eglise qui apporte en sacrifice à Dieu
ses murs et son clocher
dans la clarté lumineuse des cieux.
Je rêve d'une Eglise
transparente comme le verre
ou même plus,
une Eglise qui soit libre et ouverte,
autant que le monde entier,
dans laquelle chacun va son chemin;
joyeux et plein de confiance,
en marche vers le monde.
Jörg Zink
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