Vivre par la Grâce
« Qu’avez-vous fait pendant les vacances ? » Voilà une question
incontournable à laquelle nous devrons tous nous soumettre à la
rentrée. Parce qu’il « faut » faire quelque chose pendant les vacances,
n’est-ce pas ?...Sinon ce ne sont pas des vraies vacances. Dans nos
sociétés occidentales, il faut toujours faire, faire pour avoir, faire pour
vivre, et on ne peut pas s’en défaire… Il faut faire pour justifier son
existence. Comme si vivre tout simplement ne suffisait pas. Non,
évidement cela ne suffit pas, voilà la version moderne et sécularisée de la justification par les oeuvres :
« Tu dois ». On doit toujours, on est toujours débiteur. Il faut, on doit, surtout travailler, mais on doit, il faut,
aussi s’amuser, se distraire, partir en vacances. Il faut changer d’air, se « dépayser ».
Il faut partir, mais comme l’homme moderne à horreur de la solitude, il faut partir tous ensemble, presqu’au
même moment. Voilà c’est parti pour les vacances de masse, à la mer, ou à la montagne, tout est préparé,
organisé, prévu. L’hôtel, les promenades, les courses aux souvenirs, même les embouteillages. Rien ne doit
rester livré au hasard sinon c’est la catastrophe, le désarroi, « et maintenant on fait quoi » ? On s’ennuie !
Au retour, « il faudra » encore « profiter » du voyage, organiser un repas, partager les photos, rigoler
ensemble, « c’était marrant, on s’est bien amusé… Vous étiez déjà à l’île aux Lézards ? C’est super, on n’a
pas même besoin de sortir de l’hôtel ! »
Moi pendant les vacances je voulais faire quelque chose d’original. Il y a des mois que je rêvais de cela.
Je voulais me jeter par terre, sur l’herbe, et regarder les nuages passer, comme quand j’étais un enfant.
Rien que pour le plaisir. Pour le plaisir de sentir la chaleur de la terre, cette vieille mère accueillante et
discrète, pour sentir la douceur de l’air dans ma peau, pour le plaisir de sentir la chaleur du soleil, la fraîcheur
de l’herbe mouillée. Air, terre, eau, feu. Voila les quatre éléments de la création, du vaste et beau monde fait
pour nous, pour notre plaisir, pour le plaisir des sens. Rien à faire, aucun devoir, simplement se laisser vivre.
Et aimer. Aimer la vie, aimer les autres. Aimer Celui qui a déjà tout fait. Contempler, être reconnaissant,
devant le grand mystère de la vie, qui nous porte, qui nous dépasse. Me sentir un avec la terre, avec le ciel,
me sentir respirer avec toutes les créatures,
Quand j’étais enfant, je cherchais Dieu dans les nuages, pendant ces vacances, c’est Lui qui m’a trouvé.
Pasteur Walter Techera
BLOC-NOTES
Fête des Récoltes et des Moissons :
Dimanche 4 octobre à 9 h à Buhl et à 10 h à Hatten
Fête de la Réformation :
Dimanche 25 octobre à 9 h à Trimbach et à 10 h 15 à Hatten
Souvenir des Défunts :
Dernier dimanche de l’année ecclésiastique, le 22 novembre,
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